Édition du vendredi 28 octobre 2005
Un rapport confidentiel de la gendarmerie nationale dévoile le visage de l'insécurité dans les zones rurales et périurbaines
Le quotidien "Le Figaro" s'est procuré un rapport confidentiel de la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), intitulé «Synthèse annuelle 2004 des violences de type urbain», qui dévoile le visage de l'insécurité dans les zones rurales et périurbaines.
Selon ce rapport, pas moins de «2.432 véhicules» ont été incendiés en 2004 dans ces zones. Bien que les violences urbaines aient eu tendance à diminuer en zone gendarmerie l'an dernier, passant «de 14.086 faits à 12.362», elles restent toutefois préoccupantes dans dix départements. «Le Rhône et l'Isère sont les plus touchés», précisent les rédacteurs de la synthèse 2004. Ils citent également «la Gironde, l'Essonne, la Moselle, l'Oise, la Seine-et-Marne, l'Eure, le Bas-Rhin et la Marne». Ces «points chauds» concentrent à eux seuls «43% des violences de type urbain constatées». Le Gard et les Yvelines ont aussi connu de «fortes progressions».
Au total, sur les quelque 3.600 brigades de gendarmerie, près de 500 connaissent cette forme d'insécurité et plus de 150 y sont particulièrement exposées avec, dans tous les cas, les mêmes phénomènes de déstructuration familiale, dabsentéisme scolaire et de banalisation de la consommation de drogue.
«Selon l'Insee, écrit "Le Figaro", avec le transfert croissant des populations des pôles urbains vers les communes périphériques, le nombre d'habitants de la zone gendarmerie devrait passer à 35 millions en 2015. Ce sont bien les moeurs de la banlieue qui gagnent la province. Et le ratio d'un gendarme pour 1.000 habitants, si cher aux états-majors parisiens, ne sera pas facile à respecter dans ces secteurs qui connaissent une véritable explosion démographique. Le Val-d'Oise à lui seul a gagné 200.000 habitants en vingt ans.»
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